3 novembre 2009

L'Abeille Et Le Rocher

Elle,
Elle est belle comme une fille intouchable ;
Quand elle marche on dirait qu’elle lévite
Car le sol se trouve trop sale
Pour accepter ses talons chics
De jolie femme de Paname.

Lui,
Il a une tête qu’on sait pas trop ces origines,
Le dos vouté, le sourire bête,
Et la démarche d’un mysogine.
C’est en canard qu’ces pieds avancent
Avec un style qu’est en vacances.

Elle,
Elle est perdu,
Car on l’a trop trouvé gentille,
Et quand elle parle de sa vertu,
On lui répond un peu trop cru,
J’me fous d’ton âme car ton corps brille
On lui fait la conversation,
Sans jamais oser lui dire non,
Pour pas faire fuir ses jolis cils.

Lui,
Il aime écrire,
Il est constant dans ces idées,
Il est brillant s’il veut briller,
En s’habillant parfois de rimes
On pourrait croire qu’il sait s’saper
Mais il parle trop pour palier,
A son manque d’extériorité.

Elle ça l’ennuie d’voir ce rocher
Immobile.

Lui ça l’emmerde qu’elle lévite,
Qu’elle l’évite.

Elle voudrait bien le voir tailler.
Il aimerait bien qu’elle pose ses pieds.

-Bordel mais y’a quoi dans sa tête, j’voudrais mettre sur Terre ses chaussures,
Mais comment que j’l’arrête si elle m’évite comme la torture ? – dit-il.

-Bon sang, c’est quoi ce mec qui sait ce qu’il veut mais fait le contraire ?
Quand je lui livre de mon être, il y voit pas plus que du feu. – pense-elle.

Alors pour eux j’ai deux conseils :

Pour le rocher,
De se tailler pour devenir ce qu’il pense être.
Et pour la belle, et pour l’abeille,
De léviter sans hésiter mais sans être bête.

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