28 septembre 2009

Un cadeau d'anniversaire

Sandra,
Je suis seul depuis toujours
Je suis désolé d’être si différent.
Je sais que tu m’aimes mais
Sans m’aimer vraiment.
Et moi j’aimerais t’aimer
Mais seulement pour ça,
Il faut parler.

Que d’années depuis notre enfance,
Avec ta coupe au carré,
Et ton sourire de petite fille,
Dans ta chambre avec un escalier
Tu me faisais les cours, assis à coté de poupées.

Puis la poupée a bien grandi
Et moi aussi.

Et puis le prince est arrivé,
Je l’ai laissé te rendre mère
Ces intentions étaient pures
Je l’ai testé pour être sur.
Car en tant que grand frère,
Du coin de l’œil, restant discret
J’ai surveillé.

Et si sur votre cheval, vous devez galoper,
Je serais heureux, tant qu’il sera ton cavalier.

Enfin,

Je ne suis pas beau, Sandra, je ne suis pas moche non plus
Mais j’étais mort, et le monde autour avec.
Et en me réveillant, je n’ai pas oublié
Que l’on meurt tous sans le savoir
Quand l’horizon est un miroir.

Si je m’offre à toi en guise de cadeau d’anniversaire
Même si je n’en suis pas un
C’est parce que j’ai voulu pour toi un cadeau qui me coûte.
Et quand on paye cher, souvent viennent les gouttes.

Tu penses peut être que ce poème ne me coûte rien
Mais je le paye plus cher que de creuser mon découvert
Sais tu à quel point ça fait du bien
De se mettre à découvert ?

Sandra,
Je n’ai pas encore grand-chose à te dire
Il n’y a que ma sœur que je pourrais décrire
Mais toi,
Comment ça va ?
25 ans, ça te fait quoi ?

Et ton enfant, le p’tit Lucas
Je sais qu’il aime être dans tes bras.

Et à défaut d’un texte gai
Je ne saurais que te conseiller
D’aimer la vie comme t’aime Lucas
D’aimer la vie comme j’aime Madé.

Parce que demain, on sera vieux
Et nos enfants auront grandi
Et quand nous irons chez eux
Plus de câlin, plus de guili
Ils nous demanderont juste, malgré eux
« Peux tu garder le petit ? »

Je sais, ça n’a pas l’air joyeux mais
Pour moi si,
Parce que l’amour sans compter,
C’est ça qui nous maintient en vie.

Voilà tout ça, je te l’écris,
En espérant qu’un jour,
Tu m’auras compris.

Enfin ça c’est mon vœu,
A toi de souffler les bougies.

27/09/2009

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